Alice Gabrillargues
18 octobre 2024
Règles et alcool : 5 raisons de réduire votre consommation
C’est le dernier jour de la semaine et vous n’avez qu’une envie : passer un moment agréable entourée de votre cercle d’amies.
Et quoi de mieux qu’un bon verre d’alcool quand on se retrouve entre copines ?
Consommer de l’alcool est un vecteur social, c’est connu. Boire, ça détend, et la détente, on en redemande.
Sauf que… C’est l’une des choses à ne pas faire pendant les règles !
Faire la fête entre proches peut vite se transformer en une soirée bien arrosée, voire en habitude pour certaines. Et quand Dame Nature toque à la porte, on n’assume pas toujours.
C’est un fait : l’alcool affecte notre cycle menstruel. Règles et alcool ne font donc pas toujours bon ménage. Car les effets négatifs de l’alcool sur les règles et le cycle menstruel sont bien concrets bien que minimisés.
Je vous dévoile 5 raisons qui expliquent pourquoi réduire votre consommation d’alcool vous aidera à mieux gérer votre cycle.
Je suis Alice, Naturopathe spécialisée sur le cycle menstruel et l'endométriose. Pourquoi cette spécialité ? Car j'ai réçu un diagnostic d'endométriose de stade 4 en 2019. Depuis, j'ai mis en place différentes stratégies dans mon quotidien qui me permettent de vivre aujourd'hui sans douleurs d'endométriose. Si j'ai réussi, alors c'est aussi possible pour vous de vous sentir mieux :)
Pour ce faire, j'accompagne les femmes en consultation visio pour que l'on trouve ensemble les outils pour vous soulager des douleurs de règles, de l'endométriose, SPM, acné : cliquez ici pour réserver un RDV.
Règles et alcool : un carnaval hormonal
L’alcool peut vite devenir une plaie pour votre système hormonal. Quand vous en consommez, c’est tout votre corps qui trinque.
Un pari risqué pour votre SPM
Entre alcool et syndrome prémenstruel, c’est loin d’être une idylle. Des études ont prouvé qu'il existe bien un rapport entre alcool et symptômes menstruels, avec un risque de SPM estimé à 45% suite à une consommation régulière d’alcool.
Rappelons que les symptômes les plus courants du SPM sont les difficultés de concentration, l'irritabilité, l'anxiété, la déprime, la colère, l'insomnie, la fatigue intense, les sautes d'humeur, des envies de nourriture…
>>> À lire aussi : Oui, arrêter de fumer peut soulager les douleurs des règles
Une testostérone trop élevée
La consommation d’alcool peut augmenter les niveaux de testostérone.
En excès, cette hormone peut dérégler votre cycle menstruel.
Comment ? Des niveaux de testostérone élévés peuvent être à l'origine de cycle irrégulier voire même absent, d'acné, d'hirsutisme... En provoquant une hyperandrogénie ovarienne (un excès de sécrétion d’androgènes par les ovaires), ce phénomène peut être à l'origine du SOPK (syndrome des ovaires polykystiques).
Point important à rappeler : la testostérone peut aussi augmenter avec les excès d'insuline (hausse de glycémie). On sait notamment que l'alcool augmente la glycémie donc encore ici, l'alcool peut favoriser les déséquilibres endocriniens.
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Un niveau d’oestrogènes élevé
Les oestrogènes et la progestérone jouent un rôle indispensable dans le bon fonctionnement de votre cycle.
Un bon niveau d'oestrogènes garantit une ovulation optimale et qualitative.
Mais quand l'alcool s’invite régulièrement à votre table, cela peut augmenter la sécrétion d'oestrogènes et créer un phénomène d'hyperoestrogénie (= excès d'oestrogènes). On estime d'ailleurs qu'un verre d'alcool pourrait augmenter les oestrogènes de 10% !
Est-ce qu’il y a une corrélation entre alcool et règles abondantes ?
Oui, car un excès d’oestrogènes peut provoquer un épaississement de la muqueuse utérine et donc provoquer des flux plus abondants.
Une hyperoestrogénie peut aussi être liée au développement de l'endométriose, des fibromes...
Un taux de progestérones perturbé
La progestérone, c'est l’hormone du bien-être. Celle qui apaise, détend et calme l'effet prolifératif des oestrogènes.
L'alcool serait capable de diminuer la sécrétion de progestérone. Si cette hormone diminue, vous n'allez pas pouvoir bénéficier de ses effets bienfaiteurs en 2ème partie de cycle.
On se retrouve alors facilement avec un profil très commun d'un manque de progestérone : SPM très marqué, règles douloureuses, irritabilité, fringales, ballonnements...
Et dans un cadre de consommation chronique d’alcool, il existerait bien une relation entre alcool et règles irrégulières suite à tous ces chamboulements hormonaux.
Alcool et menstruation : un foie au bout du rouleau
Vous portez un organe fascinant à l’intérieur de vous, qui est le seul à se régénérer.
Le foie est une véritable station d'épuration qui sert entre autres à filtrer les déchets du corps, fabriquer des protéines ou produire de la bile.
Et devinez qui s’occupe principalement d’éliminer l’alcool dans votre corps ? C'est lui.
Des conséquences nocives
Mais il a aussi ses limites, puisqu’à chaque filtration d'alcool, des cellules hépatiques sont détruites.
Consommer de l’alcool sur plusieurs années endommage le foie et peut conduire à 3 maladies :
- La stéatose hépatique alcoolique, qui implique une présence importante de graisses dans le foie.
- L’hépatite alcoolique, qui se manifeste quand on boit de l'alcool sur une longue durée.
- La cirrhose, qui est un degré de l’hépatite alcoolique chronique.
L'alcool peut bel et bien créer des ravages et n'est pas à prendre à la légère !
>>> À lire aussi : Cirrhose: quand l’alcool détruit le foie
Alcool et crampes menstruelles
Entre boisson alcoolisée et douleurs de règles, il n’y a qu’un pas.
Et pour cause, consommer de l’alcool peut amplifier l’intensité des crampes suite à un niveau élevé de prostaglandines.
Elles sont comparables à une tour de contrôle. Les prostaglandines sont des molécules de l'inflammation. Elles jouent un rôle sur le flux sanguin et l'intensité des crampes qui nous sont familières pendant le cycle menstruel.
Consommer de l’alcool avant et pendant les règles ne fait qu’envenimer la situation car l’effet de l’alcool fait grimper le taux de prostaglandines et le niveau d’inflammation dans le corps.
La liaison entre alcool et règles douloureuses peut donc s'avérer risquée.
Une déshydratation accentuée
L'impact de l'alcool sur le cycle menstruel est une affaire sérieuse et chaque verre que vous consommez participe à la déshydratation de votre corps.
Pourquoi ? Car boire de l'alcool interfère avec le niveau hydrique de votre organisme. Pour faire simple : votre corps évacue l’eau car l’alcool diminue la production de la vasopressine, une hormone antidiurétique.
Les antidiurétiques ont pour but de réguler le niveau hydrique du corps.
C’est pour cette raison que vous multipliez les allers-retours au pipi room quand vous buvez. Et c’est à ce moment-là que peuvent apparaître, sur le long terme, les premiers signes de déshydratation tels que les maux de tête, la fatigue ou les douleurs en bas du dos.
Si alcool et règles cohabitent pendant votre cycle, il vaudra mieux remplacer votre bière par des boissons non alcoolisées comme le kéfir ou le kombucha qui chouchouteront votre microbiote.
L’alcool fait grincer la balance
Gérer un SPM et nos envies folles de consommer des Dragibus c’est loin d’être une mince affaire. Alors si on doit encore faire attention aux calories contenues dans l’alcool, on n’est pas sorties de l’auberge !
Ce qui se passe dans votre corps
Un gramme d’alcool équivaut à 7 calories. L'alcool contient des “ calories vides ”, c’est-à-dire qu’elles apportent très peu d'intérêts nutritionnels.
Quand vous buvez un verre, votre métabolisme élimine en priorité l’alcool présent dans votre corps, au détriment de la combustion des graisses par exemple.
À terme, cette action favorise le stockage des graisses, surtout au niveau de l’abdomen, d’où le terme “ panse à bière ” pour les adeptes de la mousse.
Quand les règles arrivent (et même durant tout le cycle), il est essentiel de maintenir une alimentation saine, anti-inflammatoire et faible en sucre. Tout simplement parce que le sucre est pro-inflammatoire en excès !
Consommer de l’alcool n’est donc pas la meilleure chose à faire pendant cette période notamment à cause de la quantité de sucre qu'il contient.
Règles et alcool : des alternatives saines qui font l’affaire
Si la tentation est trop forte, et que vous souhaitez absolument consommer une coupe, tentez l’expérience de la boisson sans alcool comme le kéfir ou le kombucha que nous évoquions plus haut.
Le goût peut être différent, mais votre cerveau n’y verra que du feu. Vous évitez les effets de l'alcool sur les menstruations, vous gardez l’esprit serein et surtout, aucun risque de gueule de bois à l’horizon !
Vous pouvez aussi opter pour des cocktails. Là aussi, veillez à bien contrôler votre consommation de sucre car certains cocktails paraissent sains de prime abord mais restent chargés en calories.
Ma solution ? La cure Sweet Moon, qui vous permettra à la fois de soulager vos règles et de maintenir un bon niveau d'hydratation.
Elle ne présente aucun risque et a fait l’unanimité auprès de nos chères clientes (lisez les témoignages juste en dessous). Avec cette cure, vous voyez vos douleurs menstruelles diminuer naturellement au fil des cycles.
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Le mot de la fin
Chaque femme a une sensibilité différente face aux effets de l'alcool sur les menstruations.
Encore une fois, il s’ agit d’être à l'écoute de vos ressentis. Et vous êtes la mieux placée pour décider d’une réduction de l’alcool avant et pendant vos menstruations.
Le meilleur conseil que l’on puisse vous donner serait de limiter la consommation d'alcool au quotidien (pendant et hors règles) voire de le supprimer complètement pour certaines qui y sont très sensibles.
Parce que combiner règles et alcool peut vite se transformer en un cocktail explosif.
Et vous, consommez-vous de l'alcool pendant les règles ?