Cyle menstruel - SPM - Bien-être hormonal
Qu’est-ce que le SPM exactement ?

Par Alice Gabrillargues, Naturopathe
30 mai 2025
Vous vous sentez transformée quelques jours avant vos règles ?
Irritabilité, fatigue, ballonnements, envie de pleurer ou de tout envoyer valser... Si ces symptômes vous parlent, vous êtes peut-être concernée par le syndrome prémenstruel, aussi appelé SPM.
Ce phénomène touche près d’une femme sur deux, souvent sans qu’on sache vraiment l’expliquer. Pourtant, le SPM est bien réel, et surtout, il n’est pas une fatalité.
Dans cet article complet, découvrez ce qu’est vraiment le SPM, pourquoi il survient, quels en sont les symptômes, quels sont les 4 types de SPM et surtout, comment reprendre le pouvoir sur votre cycle grâce à la compréhension de vos hormones.
Let’s go : je vous explique tout.
SPM : Qu’est ce -que le SPM ?
Que veut dire SPM ?
SPM est l’acronyme de Syndrome Prémenstruel. C’est un ensemble de symptômes qui peuvent survenir avant les règles comme de l’acné, des tensions mammaires, de l’irritabilité, de la rétention d’eau, des fringales, des ballonnements…
Selon cette étude, le SPM toucherait en moyenne 47,8% des femmes en âge de procréer.
Pour 3 à 8%, ce SPM est très sévère et handicapant au quotidien. Cela porte un nom, le TPDM (pour Trouble Dysphorique Prémenstruel).
Attention, on parle de SPM chez les femmes sous cycle naturel (sans contraception hormonale). Car c’est le déséquilibre entre œstrogènes/progestérone qui en est majoritairement responsable (des hormones qui ne sont plus sécrétées sous pilule/contraception hormonale).
À quel moment du cycle survient le SPM ?
Comme son nom l’indique, le SPM se déclare en phase prémenstruelle c’est à dire : avant les règles, durant la phase lutéale du cycle menstruel.

Combien de temps dure le SPM ?
Cela est extrêmement variable d’une femme à l’autre et même… d’un cycle à l’autre pour une même femme. Chez certaine, il commencera 2-3 jours avant les règles, pour d’autres, 1 semaine avant.
On parle d’un SPM important lorsqu’il démarre bien avant la semaine qui précède les règles : si vous avez un SPM qui commence 10 jours avant les règles ou même 2 semaines avant, c’est probablement un signe de déséquilibre hormonal.
Il est normal de se sentir un peu plus fatiguée et ballonnée les derniers jours qui précèdent les règles, mais il est anormal d’avoir des symptômes handicapants pendant une longue période avant les règles.
C’est qui est très important à comprendre, c’est que le SPM est très dépendant de la qualité de l’ovulation ayant eu lieu. Si l’ovulation est qualitative : le corps jaune de l’ovaire sécrétera suffisamment de progestérone pour limiter le SPM, nous parlons d’ailleurs des effets merveilleux de cette hormone dans cet article.
Par contre, si l’ovulation est peu qualitative, la progestérone pourrait être trop basse ou baisser trop rapidement. Cela pourra être à l’origine d’un SPM plus important, notamment en lien avec une insuffisance lutéale.
C’est la raison pour laquelle j’explique plus haut que l’intensité du SPM est très variable car la qualité de l’ovulation peut varier d’un cycle à l’autre. Ainsi, certains mois vous pouvez ressentir des symptômes pénibles 7 jours avant les règles, tandis que le mois suivant, le SPM sera beaucoup plus léger et vous ne ressentirez que peu ou pas d’effets sur votre corps.
Le cycle menstruel étant extrêmement influencé par de nombreux facteurs extérieurs (alimentation, stress, émotions, environnements…) le SPM peut donc aussi varier en fonction de ces facteurs.
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Quels sont les symptômes du SPM ?
Ils sont extrêmes variés. On recense à l’heure actuelle plus de 150 différents symptômes du SPM. Les symptômes du SPM peuvent être physiques mais aussi émotionnels.
Les symptômes physiques
Voici les symptômes physiques les plus communs du syndrome prémenstruel :
Les symptômes émotionnels
Je le vois en consultation visio tous les jours : le SPM se traduit très souvent par des symptômes d’ordre plus psychiques. Non vous n’êtes pas folle : c’est le déséquilibre hormonal que vous vivez avant vos règles qui change votre humeur et votre comportement !
Voici les symptômes psychiques les plus communs du syndrome prémenstruel :
- Irritabilité, sautes d’humeur, sensibilité accrue
- Anxiété accrue
- Déprime, dépression, idées noires
- Envie de pleurer
- Colère exacerbée
- Baisse de concentration
- Troubles du sommeil et insomnies
Quelle est la différence entre SPM et règles douloureuses ?
Beaucoup de femmes utilisent ces termes de façon interchangeable, mais ils désignent en réalité deux périodes différentes du cycle menstruel, avec des causes et des symptômes spécifiques. Le SPM est différent des règles douloureuses.
Le SPM survient entre l’ovulation et les règles. Il disparaît très souvent dès que les règles commencent.
Tandis que les douleurs de règles ont lieu pendant les menstruations, au moment ou l’utérus se contracte pour évacuer une partie de la muqueuse utérine.
Les douleurs de règles ne sont donc pas du SPM. Par contre, il est en effet possible, de ressentir quelques jours avant les règles de légères crampes en bas du ventre, faisant penser à des crampes menstruelles.
Retenons que le syndrome prémenstruel est différent des douleurs de règles car les deux n’arrivent pas au même moment.
Par contre, il est tout à fait courant de souffrir à la fois d’un SPM avant les règles et de règles douloureuses ensuite.
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Quelles sont les causes du SPM ?
Les causes du syndrome prémenstruel sont multiples. Généralement, lorsqu’on arrive à identifier la ou les causes possibles du SPM, les symptômes diminuent rapidement au fil des cycles.
Déséquilibres hormonaux
Le SPM est majoritairement une problématique hormonale. Les hormones ici en cause sont les œstrogènes et la progestérone. Souvent car la progestérone n'est pas suffisante pour contrer les effets des oestrogènes.
Pourquoi cette progestérone est trop basse ?
Comme nous l’avons dit, l’intensité du SPM est surtout déterminé par la qualité ovulatoire.
Si l’ovulation a été bonne : le corps jaune de l’ovaire sécrète une belle progestérone jusqu’à la fin du cycle. Celle-ci limite les effets proliférateurs des œstrogènes et favorise un état serein et paisible jusqu’aux règles, avec très peu (ou pas) de SPM.
L’ovulation n’a pas été bonne : le corps jaune de l’ovaire sécrète de la progestérone mais en quantité faible, celle-ci chute rapidement quelques jours après l’ovulation. Ainsi, les œstrogènes se retrouvent en déséquilibre par rapport à la progestérone. Ce déséquilibre hormonal peut faire naître les différents symptômes du SPM qui pourront durer jusqu’aux règles.
La question qui doit maintenant vous venir à l’esprit c’est : comment savoir si j’ai bien ovulé ? Différents éléments peuvent nous mettre sur la piste.
- Vous avez observé une belle montée de glaire cervicale sur plusieurs jours
- Vous avez validé une montée de température sur au moins 11 jours en phase lutéale après votre ovulation
- Vous avez fait tester votre progestérone 7 jours après l’observation des glaires ovulatoires et celle-ci est satisfaisante.
Pour les femmes suivant leur cycle via la symptothermie, tous ces signes peuvent être des éléments indicateurs d’une ovulation qualitative. Si vous n’avez pas pour habitude d’observer votre cycle, il peut être difficile d’évaluer la qualité ovulatoire.
Retenez que l’ovulation est extrêmement sensible à différents facteurs. Ainsi, un stress, un choc, une malnutrition, un marathon, un voyage, un déménagement… peuvent être autant d’éléments qui peuvent la perturber et donc, impacter le SPM en phase lutéale.
Carences nutritionnelles
On sait aujourd’hui que plusieurs carences en certains vitamines et minéraux peuvent aggraver le syndrome prémenstruel. C’est notamment le cas du magnésium, de certaines vitamines B comme la B6, du zinc, minéral essentiel pour l’équilibre hormonal, ou encore l’iode.
Zoom sur la vitamine D : la vitamine D (qui nous vient du soleil) est un élément très important pour l’équilibre hormonal, notamment car la vitamine D joue un rôle essentiel sur la fonction ovarienne. Le gros problème aujourd’hui, c’est que 85% des femmes en France sont carencées en vitamine D (à cause de nos modes de vie sédentaires et du fait que de nombreuses femmes portent toute l’année de la crème solaire, bloquant ainsi la synthèse de vitamine D).
Afin d’analyser quelles pourraient potentiellement être les carences nutritionnelles en lien avec votre SPM, je vous invite à vous rapprocher d’un naturopathe.
Une alimentation non adaptée
L’alimentation est la base de l’équilibre hormonal. Par vos assiettes, vous avez littéralement le pouvoir d’aider vos hormones à mieux fonctionner, ou de perturber leur travail. Il est aujourd’hui obsolète de penser, en 2025, que les assiettes n’ont pas d’impact sur votre équilibre hormonal.
Toute alimentation ultra-transformée, avec trop de fast food, un manque de bons gras, de protéines, de fibres... aura un impact négatif sur le SPM.
Stress et hygiène de vie
Comme nous l’avons dit plus haut, le stress est un facteur majeur de perturbation du cycle. Il peut donc accentuer un SPM en phase lutéale, notamment car c’est un voleur de progestérone.
C’est la raison pour laquelle je recommande très souvent à mes clientes d’avoir une stratégie de gestion du stress dans leur quotidien et surtout, des activités plaisantes chaque jour.
Pourquoi certaines femmes ont un SPM plus fort que d’autres ?
Tout cela se joue dans la génétique, le mode de vie, l’équilibre hormonal… Nous ne sommes pas toutes égales face aux hormones et au syndrome prémenstruel.
Les différents types de SPM
Selon les travaux des Dr Guy Abraham et Dr Bérangère Arnal, il existerait 4 types de SPM.
SPM de type A (anxiété)
C’est surement l’un des SPM que je vois le plus en consultation.
Il s’agit d’un syndrome prémenstruel dominé par des symptômes nerveux et émotionnels : anxiété marquée, irritabilité, troubles de l’humeur, tension intérieure… parfois même des troubles du sommeil.
Les causes les plus fréquentes incluent :
- Un manque de magnésium et/ou de vitamine B6, essentiels à l’équilibre du système nerveux
- Une surcharge en sucres raffinés et produits laitiers, qui favorisent les déséquilibres hormonaux et l’inflammation
- Un déséquilibre hormonal avec excès d’œstrogènes et insuffisance relative de progestérone en phase lutéale. Pour plus d’information sur l’insuffisance lutéale, je vous recommande cet article.
SPM de type H (hydratation)
Il s’agit d’un syndrome prémenstruel à dominante “congestion” ou rétention, qui se manifeste par une prise de poids temporaire, une sensation de gonflement généralisé, une rétention d’eau visible (notamment au niveau du ventre, des chevilles ou du visage), ainsi qu’une hypersensibilité des seins (mastodynies) ou une tension au niveau abdominal.
Ce type de SPM est souvent lié à une mauvaise régulation des fluides corporels, pouvant être elle-même causée par :
- Un manque de magnésium et/ou de vitamine B6
- Un excès de consommation de sel : il peut accentuer les gonflements
- Une diminution de la dopamine : elle joue un rôle direct sur la régulation des fluides
- Des taux d’aldostérone trop hauts : en excès, cette hormone favorise la rétention de sodium et d’eau. Il est normal qu’elle augmente un peu en phase lutéale mais ne devrait pas faire gonfler à l’excès
SPM de type C (Craving / fringales)
Ce type de syndrome prémenstruel se manifeste principalement par une augmentation marquée de l’appétit, souvent accompagnée de fringales intenses, en particulier pour les aliments sucrés ou riches en glucides (chocolat, pâtisseries, pain, etc.).
Ces envies sont souvent difficiles à contrôler et peuvent s’accompagner souvent d’effets indésirables comme la fatigue, une baisse d’énergie, des étourdissements, des tremblements voire de malaises ou maux de tête.
Ce type de SPM pourrait avoir plusieurs causes possibles :
- Glycémie instable durant la journée : qui favorise des envies de sucres difficiles à contrôler et des coups de fatigue
- Des carences en certains nutriments clés pour le maintien d’une glycémie stable :
- Magnésium : il intervient dans plus de 300 réaction biochimique, c’est un acteur majeur régulateur du métabolisme du glucose
- Chrome : minéral essentiel pour la sensibilité à l’insuline et la gestion de la glycémie
- La vitamine B6 : elle soutient la dopamine, la sérotonine, 2 neurotransmetteurs liés avec l’appetit et les fringlaes
- Les omégas 3 : ils régulent la sensibilité à l’insuline et l’inflammation
SPM de type D (dépression)
Ce type de syndrome prémenstruel se caractérise par une grande vulnérabilité émotionnelle. Il peut se traduire par une tristesse intense, un sentiment de vide ou de désespoir, des envies de pleurer fréquentes, une perte d’intérêt pour les activités quotidiennes, des troubles du sommeil voire parfois des idées noires pour certaines femmes. Ce type de SPM s’apparente au trouble dysphorique prémenstruel (TDPM), une forme plus grave et invalidante du SPM qui nécessite une prise en charge multidisciplinaire.
Ce SPM peut avoir plusieurs explications possibles :
- Hypersensensibilité à la chute hormonale : baisse rapide de la progestérone et mauvaise sensibilité à l’allopréganolone
- Carences en magnésium : un minéral apaisant pour le système nerveux, équilibrant émotionnel
- Manque de B6 : une vitamine essentielle à la production de sérotonine et dopamine, des neurotransmetteurs primordiaux dans l’équilibre de l’humeur
- Un manque de vitamine C : qui soutient les surrénales et la production de progestérone
- Une intoxication à certains métaux lourds
Conclusion
Le SPM n’est pas “dans votre tête”.
C’est un déséquilibre hormonal réel, influencé par votre ovulation, votre mode de vie, votre alimentation, et même votre environnement émotionnel.
A la lecture de cet article, vous avez sûrement mis le doigt sur des aggravants potentiels de votre SPM.
Sachez qu’il est réellement possible de le réduire et de mieux vivre votre phase prémenstruelle. Un travail sur l’alimentation, les carences, le stress et notre cure Sweet Moon peuvent faire toute la différence en quelques cycles 💛
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Je suis Alice, Naturopathe spécialisée sur le cycle menstruel et l'endométriose. Pourquoi cette spécialité ? Car j'ai réçu un diagnostic d'endométriose de stade 4 en 2019. Depuis, j'ai mis en place différentes stratégies dans mon quotidien qui me permettent de vivre aujourd'hui sans douleurs d'endométriose. Si j'ai réussi, alors c'est aussi possible pour vous de vous sentir mieux :)
Pour ce faire, j'accompagne les femmes en consultation visio pour que l'on trouve ensemble les outils pour vous soulager des douleurs de règles, de l'endométriose, SPM, acné : cliquez ici pour réserver un RDV.
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