Alice Gabrillargues
13 septembre 2024
Perturbateurs endocriniens : le coupable caché derrière vos règles douloureuses ?
Vous pensiez maîtriser ce que vous laissez entrer dans votre vie ? Détrompez-vous !
Les perturbateurs endocriniens (PE) s’immiscent sournoisement dans vos produits du quotidien, ce qui perturbe votre corps en silence.
Du plastique qui entoure vos aliments aux cosmétiques que vous appliquez chaque jour sur votre peau, ils sont là, à saboter subtilement votre équilibre hormonal. Et ils touchent à tout, bien entendu : croissance, fertilité, système immunitaire...
Rien ne leur échappe !
Et comme si cela ne suffisait pas, ils s’attaquent aussi à votre cycle menstruel. Oui, ces substances ne se contentent pas de dérégler vos hormones. Elles peuvent également aggraver vos crampes et perturbent votre cycle.
Et ce, sans même que vous ne vous en rendiez compte !
Je suis Alice, Naturopathe spécialisée sur le cycle menstruel et l'endométriose. Pourquoi cette spécialité ? Car j'ai réçu un diagnostic d'endométriose de stade 4 en 2019. Depuis, j'ai mis en place différentes stratégies dans mon quotidien qui me permettent de vivre aujourd'hui sans douleurs d'endométriose. Si j'ai réussi, alors c'est aussi possible pour vous de vous sentir mieux :)
Pour ce faire, j'accompagne les femmes en consultation visio pour que l'on trouve ensemble les outils pour vous soulager des douleurs de règles, de l'endométriose, SPM, acné : cliquez ici pour réserver un RDV.
Les perturbateurs endocriniens, ces intrus dans votre quotidien
Les perturbateurs endocriniens (PE) sont partout. On les retrouve dans le plastique, les cosmétiques, les produits ménagers et même les aliments. Ils imitent ou bloquent vos hormones, perturbant des fonctions comme la croissance ou la fertilité. Leur présence est discrète, mais leurs effets sur votre corps sont bien réels.
Votre système hormonal, qui gère plusieurs aspects essentiels de votre santé, peut être fortement impacté. Ces PE s’y infiltrent et dérèglent des mécanismes importants, provoquant parfois des troubles comme des cycles menstruels perturbés. C’est tout sauf anodin, d’autant plus qu’on y est exposé chaque jour et depuis des années.
Un petit florilège des perturbateurs endocriniens les plus présents ?
- Le BPA (ou Bisphénol A)
- Les phtalates, que l’on retrouve dans les jouets, les emballages alimentaires, les produits cosmétiques
- Les parabènes : dans les produits cosmétiques pour leur fonction conservatrice
- Les dioxines : ces substances persistent longtemps dans l’environnement et s'accumulent dans la chaîne alimentaire
Ce qu'ils font à votre cycle menstruel
Ces substances ne s'arrêtent pas là. Elles dérèglent vos cycles en jouant avec vos hormones, notamment les œstrogènes et la progestérone (vous voyez le problème). Cela peut entraîner des règles irrégulières ou encore plus douloureuses. Les crampes menstruelles, déjà pénibles, deviennent souvent plus intenses.
Et le souci ne s’arrête pas aux hormones elles-mêmes : la communication entre vos cellules et ces hormones est aussi affectée. Au final, l’ovulation se dérègle et les contractions utérines s'intensifient pendant vos règles. Bref, tout se complique sans que vous sachiez vraiment pourquoi.
D'ailleurs, on remarque que les phtalates et le bisphénol A augmentent les contractions utérines et la douleur des crampes menstruelles !
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Attention aux phtalates !
Les phtalates se trouvent dans plein de produits du quotidien. Ils rendent les plastiques plus souples et se retrouvent dans les jouets, les cosmétiques, et même les emballages alimentaires. Mais ils font plus que juste assouplir le plastique. Ils perturbent vos hormones en imitant les œstrogènes.
Les phtalates sont d'ailleurs accusés de favoriser des cycles irréguliers et de rendre les contractions utérines plus douloureuses. Et plus on y est exposé, plus les effets s’accumulent avec le temps.
Certaines sont déjà averties, mais beaucoup de femmes ignorent encore leur exposition aux perturbateurs endocriniens chaque jour. Notamment avec les cosmétiques et les nettoyants ménagers !
En effet, les parabènes et alkylphénols qu’ils contiennent imitent les œstrogènes, et perturbent votre système hormonal.
Au final, ces substances aggravent les symptômes menstruels, notamment les crampes. Et comme vous les utilisez quotidiennement, les effets s'accumulent au fil du temps, ce qui finit par déséquilibrer encore plus votre cycle.
Le bisphénol A et ses effets sournois sur votre utérus
Malgré les efforts de nombreux pays pour enfin se réveiller et restreindre l’utilisation du bisphénol A, il persiste encore dans certains produits du quotidien.
Le BPA peut en effet provoquer un certain déséquilibre dans votre cycle menstruel. Comme des crampes plus fortes, des saignements plus abondants...
Comment ? En se liant aux récepteurs hormonaux, tout particulièrement ceux qui concernent les œstrogènes encore une fois. En se liant aux récepteurs hormonaux des oestrogènes, ils agissent comme xénoestrogènes et perturbent toute la fonction hormonale.
Mais surtout, à long terme, ce perturbateur endocrinien est même soupçonné d’aggraver des problèmes plus sérieux, comme l’endométriose ou encore les fibromes utérins.
Alors, même si vous ne pouvez pas l’éviter totalement, il vaut mieux limiter autant que possible votre exposition au BPA.
Remplacez ces tupperwares en plastiques douteux par des alternatives plus saines en verre, faites attention à ce que vous mettez sur votre corps. Bref, ne laissez pas ce perturbateur prendre le contrôle de votre système hormonal.
Le lien entre perturbateurs endocriniens et endométriose
L'endométriose est encore peu comprise. Mais de ce que l'on en sait, elle semble principalement liée à un déséquilibre oestro-progestatif, une inflammation ainsi qu'à une exposition régulière aux perturbateurs endocriniens. Cette étude expose d'ailleurs le lien réel entre perturbateurs endocriniens et endométriose.
Les femmes qui en souffrent ressentent des douleurs intenses pendant leurs règles. Être exposée à ces substances au quotidien peut empirer les symptômes (un vrai cercle vicieux).
Comme les phtalates et les dioxines, qui aggravent les inflammations et perturbent les hormones. Ils stimulent alors la prolifération de tissu en dehors de l'utérus.
Les perturbateurs endocriniens peuvent ainsi favoriser le développement de fibromes utérins. Même bénignes, ces masses provoquent souvent de vives douleurs et des règles très abondantes voire hémorragiques.
Ton alimentation est une source cachée de perturbateurs
On trouve aussi ces substances dans notre alimentation. Les plastiques qui entourent les aliments libèrent du BPA et des phtalates, surtout quand on chauffe ces emballages par exemple au micro-onde. Ton corps les absorbe, et tes hormones en subissent les effets (pas vraiment l’idéal).
Mais ce n'est pas tout : les pesticides présents sur les fruits et légumes non bio laissent des résidus. Rappelons que les pesticides sont aujourd'hui considérés comme des perturbateurs endocriniens majeurs.
Limiter l'exposition au quotidien
Bonne nouvelle, il est possible de réduire l'exposition aux perturbateurs endocriniens. En chauffant tes aliments dans des contenants en verre ou en acier inoxydable, tu fais un grand pas en avant pour tes hormones ! Achete aussi tes huiles dans des bouteilles en verre, jamais dans des bouteilles en plastiques.
Manger bio limite l'absorption de pesticides (même si un bon lavage reste nécessaire). Opte aussi pour des cosmétiques et produits ménagers sans parabènes ou phtalates, le changement est palpable.
Des avancées positives dans la recherche
Les chercheurs et les régulateurs travaillent à réduire notre exposition aux perturbateurs endocriniens. En Europe, des lois comme le règlement REACH contrôlent l'usage de substances comme le BPA.
Les études continuent de faire le lien entre ces produits et les pathologies hormonales. Grâce à ces découvertes, certains gouvernements renforcent les mesures pour protéger la santé de tous.
Nous, consommateurs, avons aussi notre rôle à jouer. Choisir des produits plus sains, sans perturbateurs envoie un signal fort aux marques (un futur plus sain se dessine pour nous, mais aussi pour nos enfants).
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